mardi 27 mars 2012

Pan dans notre gueule II

On a reçu ça de Thomas, anarcho-droitier de la P2 (comme quoi il y a plus schizo que nous), qui récidive après nous avoir collé une première tatane derrière les oreilles il y a quelques mois. La beigne suivante nous donne beaucoup d'importance dans le naufrage du NPA, mais bon, ça nous plait :

(cliquez sur l'image pour agrandir)


lundi 26 mars 2012

Fable

C'est l'histoire d'un militant du NPA qui recherche des signatures d'élus pour son candidat aux élections présidentielles. Il parcours la campagne, allant de mairie en mairie. Petit à petit, il s'enfonce dans l'arrière-pays et finit par se perdre. Il avise alors un paysan au bord de son champs. Il s'approche pour lui demander son chemin, mais, en bon militant, il engage d'abord la discussion qu'il oriente rapidement sur des questions politiques. Toute occasion est bonne à prendre pour diffuser les idées de l'éco-socialisme du XXIème siècle. Après quelques échanges, le militant revient à sa première préoccupation :
" - alors dites-moi, noble et fier travailleur de la terre, où puis-je trouver le chemin vers la mairie ?"
 Le paysan l'interroge :
" - ça dépend, vous êtes trotskyste ?
  - oui, mais pourquoi donc ? demande le militant quelque peu surpris.
  - alors vous ne trouverez jamais, répond le paysan, parce que c'est tout droit."

mardi 20 mars 2012

Chaudes critiques enthousiastes


Quand on fait des recherches Google à propos du Fight Club, voilà ce que l'on trouve. Les critiques nous ont bien cernés :

Une célébration de la violence dans laquelle les héros s'octroient le droit de boire, de fumer, de baiser et de se cogner dessus.
Robert Ebert du Chicago Sun-Times

une mixture infantile et pleurnicharde de pseudo-philosophie et de violence
Kenneth Turan du Los Angeles Times

Le Fight Club est le porte-voix d'une génération pratiquant l'auto-scarification... Et la rage au ventre à l'idée de ne savoir où aller.
Olivier Bonnard nouveaucinema.com

destroy, sadomasochiste et romantique, stylisé, sophistiqué mais bien trop clinquant
Gilles Médioni de l'Express

Cette satire est parfois très drôle, plutôt bien interprétée, par moments brillamment mise en scène, sauf qu'elle retombe comme un soufflé
Samuel Blumenfeld du Monde

une mêlée d'idées creuses où les combats sont plats
Bruno Bayon de Libération

Fight Club se contente de délayer une mélasse sub-nietzschéenne épicée de violence gratuite
François Gorin de Télérama

Le Fight Club ne va pas manquer de susciter des réactions offusquées ­ et compréhensibles ­ en raison de son idéologie douteuse…
Olivier Père des Inrockuptibles

En fait il ne s'agirait pas de nous, mais d'un obscure petit film. Flûte alors ! Autant imaginer les critiques que d'autres auraient pu nous faire, ou nous ferons bientôt : 

Quand j'ai lu le blog du Fight Club, j'ai arraché en pleurant toutes les pages de mon livre ''la maladie infantile du communisme'' et j'en ai fait des aéroplanes en papier. 
V.Lénine

Le Fight Club du NPA, pour moi c'est comme un deuxième coup de piolet dans le dos 
L.Trotsky

Depuis que j'écoute la playlist du Fight Club, je m'épile à la cire et j'ai racheté des sous vêtements coquins.
Simone de Beauvoir.

Les anarcho-droitiers ont pu parfois par leur blagues de potaches me soulever légèrement un zygomatique. Ceci dit je vois clair dans leur jeu, et le Fight Club n'est qu'un transfert de leur désir œdipien de tuer le père, à savoir moi, CSP meilleur blogueur de gauche. Je vais donc prendre ma ponceuse électrique et leur limer les dents comme ça, fraternellement, pour leur apprendre à vivre.
CSP

Leur position sur les luttes sociales au Sud-Kiboulstan ne sont pas claires. Aussi dans l'état actuel des choses, nous ne pouvons malheureusement pas mener de campagne unitaire avec le courant anarcho-droitier.
La direction du NPA

Sous couvert de subversion libertaire se cachent en réalité des déviationnistes petits-bourgeois(e)s ultra-droitier(e)s qui, faisant mine d'aborder les débats internes du NPA par ''l'humour'', entreprennent en réalité un travail de sape contre-révolutionnaire visant à affaiblir notre parti. Les anarcho-droitier(e)s ont commencé une véritable chasse aux sorcières qui rappellent les pires heures du maccarthysme, tentant de salir les icônes de la Révolution Socialiste et cherchant à intimider les militant(e)s ouvrièr(e)s révolutionnaires du NPA, trahissant ainsi un mépris de classe certain. Ces méthodes ne sont pas nouvelles dans l'histoire du mouvement ouvrier. Déjà lors du deuxième congrès de la première internationale à Lausanne en 1867 […]
Nous ne céderons pas aux intimidations droitières des anarcho-droitier(e)s ! Tous ensemble réaffirmons notre volonté de construire un grand parti des travailleurs-euses anticapitaliste révolutionnaire de masse ! Vive la Révolution ! Vive le Socialisme autogéré ! Vive le Communisme !

Motion votée à l'unanimité moins 2 abs et 1 NPPV

La P4




vendredi 16 mars 2012

Les extraordinaires aventures de SuperBarrio

SuperBarrio fait de la politique aux côtés des enfants de la rue, des prostituées, des grévistes des brasseries et des homosexuels. Un jour, le visage masqué, en combinaison rouge et cape jaune comme à son habitude, accompagné de ces gens, il ferma, pendant près de deux heures la Citibank de la plus grande avenue de Mexico, accusée de piller le pays. Il a également fermé la Bourse des valeurs, défié le président de la plus grande chaîne de télévision et empêché des centaines d'expulsions...

Comment SuperBarrio est-il devenu SuperBarrio ?

SuperBarrio ("Superquartier", en espagnol) a jailli des décombres de Mexico après le tremblement de terre de septembre 1985, qui tue 1500 personnes et détruit le centre de la capitale. Les sinistrés campent dans les rues et se fédèrent en comités de quartier pour exiger d'être relogés là où ils ont toujours vécu. SuperBarrio est l'un des responsables de ces comités. Il n'est ni homme politique, ni syndicaliste. C'est un ouvrier, ancien champion de lucha libre (la lutte libre, équivalent du catch), sport très populaire au Mexique. Il vole au secours des pauvres et des sans-logis, lutte contre les promoteurs corrompus, négocie des crédits à la construction et devient ainsi la bête noire des administrations. Mais laissons lui la parole un instant :

«Un jour que je sortais de chez moi pour aller travailler, j'ai vu deux éclairs de lumière, un jaune et un rouge. J'ai fermé les yeux puis j'ai été saisi dans un tourbillon. Quand le vent a cessé, j'ai ouvert les yeux et j'étais vêtu comme un lutteur ! Exactement comme vous me voyez aujourd'hui !» 



Lorsque des banderoles ou des tags arborant un ''SB'' sont posés sur les murs d'un immeuble, cela signifie qu'il est sous la protection de SuperBarrio. Derrière lui se cachent des associations bien réelles qui évitent à des personnes âgées, ou des couples avec des enfants en bas âges de se faire expulser pour cause de loyers impayés. Tous les lieux où il est inscrit ''Protegido por SB'' ne le sont pas forcement mais personne n'ose trop venir vérifier, anticipant les complications politiques que cela pourrait entrainer (manif, rébellion, intervention des associations...).

 

D'autres super héros existent vraiment de par le monde, un article en anglais vous en présente dix ici : http://www.oddee.com/item_87762.aspx

Qui osera devenir SuperAnticapitaliste sous nos cieux ?

lundi 12 mars 2012

A l'abordage !


Puisque vous n'avez rien d'autre à faire que de glander sur internet, démerdez-vous pour vous procurer deux films : The Boat that Rocked (traduit en français par Good Morning England ) et Lorraine Cœur d'Acier. Leur point commun : ils traitent des radios pirates, époque lointaine que les moins de 45 ans ne peuvent pas connaître.

The Boat that Rocked est un conte pour grands enfants rockers. Il raconte l'aventure des radios pirates anglaises dans les années 60 qui émettaient à partir de navires circulant dans les eaux internationales, ceci afin d'échapper à la législation britannique qui défendait son monopole sur les médias radiophoniques. Il n'y a pas vraiment d'intrigue dans ce film, mais plutôt une reconstitution de ce qu'a été la folie du Rock'n'Roll à la sauce british et le nawak festif,sexuel et psychotique qu'il a libéré. Les acteurs du film viennent des séries anglaises et sont plutôt bons, mais surtout la bande originale est sévèrement fournie en tube anté-1967 qui déchirent grave. Cette B.O nous permet de sortir sans complexe une phrase de vieux cons, à savoir : ''en ce temps-là on savait faire du rock'n'roll, c'est plus comme maintenant...''


Lorraine Cœur d'Acier quant à lui est un documentaire sur l'expérience d'une radio pirate en Lorraine entre 1979 et 1980 durant les grèves des métallurgistes. Cette radio fut créée par la CGT de Longwy pour maintenir le contact avec la population en lutte et pour donner la parole aux métallos. Seuls deux journalistes étaient salariés, et comme les finances ne permettaient pas de leur fournir un salaire honorable, les familles de la région se relayaient pour les héberger et les nourrir. Rapidement Lorraine Cœur d'Acier devient le noyau autour duquel se sont fédérés des dizaines d'associations locales, allant du MRAP au Planning Familial, en passant par les clubs de lecture. Toute la population ouvrière considéra rapidement cette radio comme son patrimoine commun. Si bien que lorsque les CRS tentaient de réquisitionner l'antenne relais, la population accourrait à l'appel du tocsin et les faisait fuir. Et des flics qui prennent la fuite devant une manif, c'est toujours beau. Cette aventure se terminera hélas. Les pouvoirs publics viendront à bout de cette radio. La CGT évincera sa section locale, inquiète de ce vent de liberté et de critique qu'impulsaient les militants de base ( désolé, on vient de vous raconter la fin).


Mais pourquoi est-ce que l'on vous parle aujourd'hui des radios pirates d'il y a cinquante ou trente ans ? Figurez-vous que ces histoires de nouveaux médias dont la gestion devient accessible au grand public nous rappelle quelque chose de contemporain.

L'époque des médias alternatifs radiophoniques est passée. Pendant quelques années, ces radios ont inquiété les médias dominant avant que le système ne les brise ou ne les digère. Les pirates sont désormais devenus des patrons de presse bien gros ou des publicitaires décervelés et décervelant. Mais déjà à l'époque, la gauche et l'extrême-gauche ont raté le coche. Avec les moyens dont il disposait encore au début des années 80, le PCF, notamment, aurait pu lancer un équivalent hertzien de L'Humanité. Mais comme sur beaucoup d'autres sujets sociétaux, il s'en foutait, ou était complètement à la ramasse ; c'est son problème. Les radios indépendantes et non commerciales existent encore, mais leurs audiences sont le plus souvent géographiquement restreintes et confidentielles. 

Si vous n'êtes pas la moitié d'un débile, vous voyez déjà où l'on veut en venir. Le nouveau média accessible à presque tous aujourd'hui, c'est bien évidement internet. Nous avons la chance d'avoir désormais à notre portée un outil de communication mêlant texte, son et image, et qui a de plus un certain nombre d'avantages sur l'antique radio : il est rapide, il est extrêmement populaire (les gens qui n'ont pas accès à internet deviennent de plus en plus rares), et le mode de diffusion des idées et informations y est viral, ce qui veut dire qu'il n'est plus besoin de faire le geste volontaire de régler le tuner de son poste sur telle ou telle fréquence pour entendre ce qu'il s'y dit : l'info vient à toi, par le biais, par exemple, des réseaux sociaux et des liens divers.
Les potentialités d'audience sont énormes. Qu'est-ce qu'on attend pour foncer dedans ?

Dans ce domaine les réacs de tous poils ont une longueur d'avance sur nous. Leurs sites sont nombreux, bien référencés et souvent très esthétiques. Leurs militants consacrent beaucoup de temps à diffuser leur idéologie sur la toile. La résurgence des groupes fafs est en partie due à ce média. Mais pas de panique : avec une certaine dose de bonne volonté, notre retard reste rattrapable. Et de plus, nous avons un avantage sur les mongols tristes de la fachosphère et c'est The Boat that Rocked qui nous l'a révélé : débarrassés de nos bondieuseries folkloriques, les rockers c'est nous ! C'est nous les gauchistes qui sommes les plus classes et les plus cools. Alors brûlons nos portraits de Lénine, découpons nos drapeaux rouges pour en faire des mini-jupes et envoyons la musique !

(et là, logiquement, vous cliquez sur notre playlist)

vendredi 9 mars 2012

Antifascisme anarcho-droitier


Un militant sceptique : ouais mais votre blog là c'est bien gentil mais concrètement vous faites quoi ?

Romain: comment ça on fait quoi ?

Le militant sceptique : ben à part critiquer l'extrême-gauche en général et le NPA en particulier. Parce que nous on lutte, tu vois, on se bat pour nos idées, même si vous aimez pas la forme qu'on emploie. Alors se faire taper par ses propres camarades c'est énervant parfois !

Romain : eh bien justement on cherche à énerver nos camarades afin qu'ils puissent prendre du recul sur leur façon de faire. L'idéal serait que vous - camarades du NPA – vous nous plagiez, que vous utilisiez nos méthodes de potaches à la fois pour communiquer avec nos sympathisants et aussi pour combattre nos ennemis communs. Nous tirons des balles à blancs contre vous. La preuve c'est que nous avons refusé des interview de plusieurs journaux de la presse bourgeoise afin de ne pas être les complices de nouvelles attaques contre notre parti chéri. Nous n'accepterons d'être interviewé que par Le Monde Diplomatique...ou Playboy, encore que ce dernier reste en débat entre nous.

Le militant sceptique : Parlons en de nos ennemis communs ! Pourquoi que vous tapez pas sur les socialo, l'UMP ou le FN ? Ouais pourquoi vous tapez pas sur les faf ? Vous êtes pas antifascistes ! Vous vous en foutez !

Romain : oh l'autre eh ! C'te provoc' à deux balles ! Eh Guillaume, y a un petit curé rouge qui dit qu'on est pas antifasciste !

Une voix venant de la pièce à côté :

Guillaume : mais comment qu'on est antifa !

Il apparaît avec un tablier de boucher taché de sang

Les deux autres : putain mais qu'est-ce que t'as fait ?

Guillaume : vous billez pas, c'est comme ça que j'écris mes articles.

Romain : … donc je disais que le monsieur là il fait rien qu'à dire qu'on est pas antifasciste !

Le militant sceptique : z'avez qu'à le prouver !

Guillaume : mais carrément qu'on va te le prouver. On va te faire un billet antifasciste là maintenant tout de suite, à la sauce anarcho-droitière !

Romain : ouais d'abord !carrément trop !

Guillaume : Romain prend un tablier pour pas tacher ton petit polo Ben sherman et viens avec moi.

Les deux anarcho-droitiers s'enferment dans la pièce d'à côté. On entend des bruits de bricolage, de hachoirs cognant sur une table et de scies en action. Au bout d'un quart d'heure, nos deux héros ressortent, essoufflés mais l'air satisfait.

Romain : alors qu'est-ce que tu dis de ça ?

Guillaume : ça te la coupe hein ?

Le militant sceptique : c'est une blague ?

Romain : bah oui, c'est comme ça qu'on avait dit ''à la sauce anarcho-droitière''.

Le militant sceptique : franchement je ne vous comprend pas ! On n'est pas du même monde.

Il sort.

Guillaume : eh va donc eh gros snob ! Aristocrate du gauchisme ! Il va pleuvoir, tu peux aller differ des tracts eh banane !

Romain : laisse tomber Guillaume, il est très bien notre panneau antifa. Les curés rouges ne sont pas encore prêt à comprendre notre stratégie...


mercredi 7 mars 2012

Le point Godwin

Connaissez-vous le point Godwin ? Non Romain ça n'a rien de sexuel, essaie de te concentrer un peu s'il te plaît ! Notre ami Mike nous l'explique très bien sur Streetpress. En gros plus une discussion (politique?) s'éternise, plus il y a de chance qu'un parallèle avec la seconde guerre mondiale ou le nazisme intervienne, c'est l'atteinte du point Godwin. Et nous l'avons tous atteint un jour ou l'autre, ne le niez pas !

On pourrait trouver d'autres points Godwin. Chez nous les gauchistes il y aurait le point Bolcho consistant à rapporter toute situation politique à la situation russe en 1917. Plus généralement il y aurait aussi le point Guillotine : la phrase qui coupe court à toute argumentation, exemple : "ce que vous dites est bien mais c'est de l'utopie"; ou entre nous les gauchistes : "vous êtes vraiment que de gros droitiers" ou "de gros sectaires", point, fin du débat.

La théorie de Mike Godwin est là pour nous inviter à avoir des discussions moins caricaturales et ce serait pas mal. Bonne lecture :

http://www.streetpress.com/sujet/21087-mike-godwin-on-ne-peut-pas-accuser-quelqu-un-d-etre-un-nazi-en-toute-desinvolture

lundi 5 mars 2012

Créez un deux trois... plusieurs courants anarcho-droitiers


Le courant anarcho-droitier, premier du nom, s'est créé au sein du NPA grâce à deux fieffés galopins qui s'ennuyaient en réunion. Ils furent rejoints ensuite par quelques complices tout aussi narquois qui n'attendaient qu'un prétexte - et deux boucs-émissaires en cas de problème - pour activer leur mauvais esprit. Si l'anarcho-droitisme est apparu d'abord au NPA, c'est peut-être parce que le terrain était justement prévu au départ pour l'expérimentation. Et nous n'avons pas eu besoin d'aller très loin pour trouver des sujets d'études : nos fameux curés rouges.

L'anarcho-droitisme est une méthode. C'est un peu une auto-psychanalyse de groupe avec l'humour comme thérapie. Il s'agit de se moquer de soi-même, de son organisation, afin de désamorcer les mécanismes de rupture avec la réalité. Il faut éviter de se construire un personnage d'aristocrate militant, les fameux ''défenseurs du peuple'' ou les ''avant-gardes du prolétariat''. Et pour déconstruire ce personnage, rien de tel qu'une bonne tranche de dérision ou mieux encore d'auto-dérision. Attention toutefois à ne pas tomber dans l'aigreur, mordez mais sans rancune.

Car il y a des curés rouges dans toutes les organisations de gauche. Et si vous n'en trouvez pas, prenez-en des verts, des rouges et noirs, des arc-en-ciel...

Il y a des talibans de la décroissance qui commencent à tousser dès que vous sortez vos clés de voiture. Il y a de vieux socio-démocrates qui se refont une virginité socialiste au Parti de Gauche. Il y a des anars qui se roulent par terre en hurlant quand on prononce le mot ''élections''. Il y a des féministes qui déduisent que ''possesseur de phallus'' = phallocrate...

Et chez les militants du PCF ? Oh putain les militants coco ! Ceux et celles qui considèrent n'importe quelle critique envers LE Parti ou envers ses dirigeants, comme une attaque envers leur maman. Et les vieux cramés qui nous maintiendrons encore que le massacre de Katyn est un coup monté des nazis, ils sont pas beaux ceux-là ? Y a pas matière à plein d'articles super rigolo ?

Et chez les militants régionalistes ? C'est pas des bons clients ça peut-être ? Les occitanistes qui pensent que Bagnères-de-Bigorre et Gaza vivent la même oppression, c'est sûr ça va être dur de caricaturer plus, mais quel matériau pour une fine plume inspirée !

Et chez les syndicalistes étudiants ? Des p'tits jeunes qui synthétisent déjà toute l'essence des pires côtés de leurs futurs partis politiques, soit le sectarisme le plus crétin soit la magouille et l'arrivisme les plus vulgaires. Bon, eux on les connait, on en a été, on écrira un truc dessus très bientôt.

Si nous parlons de ces différentes organisations et pas d'autres groupuscules, c'est que dans les premières s'y côtoient des curés de toutes sortes, des poseurs, des gens militant pour régler des conflits dans le dedans de leur tête... et des gens sains d'esprit. Des militants qui sont là pour faire avancer un projet politique, pour construire des outils politiques via des réflexions et des choix stratégiques. Des militants capable de dire : ''on s'est trompé sur tel point, modifions nos choix''. Des militants qui savent prendre du recul. Des gens enfin qui peuvent comprendre qu'un message passe mieux en se mettant à la place de l'auditeur.

Vous vous êtes reconnu dans ce dernier portrait ? Alors c'est à vous que s'adresse ce texte.

Que vous soyez du Parti Communiste, du Parti de Gauche, des écolos, des anars, des syndicalistes, combattez vos propres ringardises. Les critiques internes à chaque organisation sont toujours plus perspicaces que celles venant de l'extérieur. Faites nous les partager, on se marrera ensemble.