lundi 27 mai 2019

La soirée électorale du PCF dégénère en orgie

par Albert Bouchignard
 

« C’EST LA REMONTADA ! » La voix de stentor d’André Chassaigne couvre un instant les cris des militants et la sono diffusant du MC Hammer. La soirée est déjà très avancée dans la nuit de dimanche à lundi, place du Colonel Fabien, mais les communistes ne sont pas prêt à rentrer chez eux. Les résultats des élections européennes ont fait l’effet d’une bombe. Le député du Puy-de-Dôme est descendu quelques instants de son estrade pour répondre à nos questions. Torse nu, il laisse découvrir de nouveaux piercings sur ses tétons. « Tout le monde nous donnait mort, déclare-t-il, nous-mêmes on s’attendait à faire au mieux 0,5 %. Et voilà qu’on fait cinq fois plus… c’est énorme ! ». La voix de l’élu se brise d’émotion. Il engloutit une rasade de rhum cubain avant de remonter sur scène au milieu de militantes des Jeunes Communistes qui exécutent des figures de Knee Hold sur des barres de pole dance.

André Chassaigne n’est pas le seul partagé entre euphorie et émotion. La foule surchauffée rassemblée dans la salle du Conseil National scande en chœur : « Mais il où ? Mais il où...Philippe Poutou ?». Fabien Roussel, déguisé en Superman, complète l’analyse de son camarade : « 2,5 % c’est inespéré ! Vous vous rendez compte ? On est devant Francis Lalanne et le Parti Animaliste, c’était pas gagné d’avance ! Si on poursuit dans cette progression, l’année prochaine on peut espérer 10 % aux municipales et 50 % en 2022. Tout ça c’est grâce à Ian, il a fait un boulot extraordinaire !».

L’intéressé passe devant nous, porté en triomphe par les militants, tandis qu’un peu loin on aperçoit Marie-George Buffet faisant tourner son soutien-gorge au-dessus d’elle. Les perspectives radieuses du Parti Communiste Français commencent déjà à aiguiser les appétits. Olivier Dartigolles, le crâne rasé, se parle tout seul en fumant un gros cinq feuilles : « J’veux la Culture !...Non l’Intérieur !… Non J’veux les Anciens Combattants... ».

La nuit s’avançant, les danses deviennent plus charnelles et l’ambiance plus érotique. Nous choisissons de laisser les militants et militantes du PCF à leur intimité. En repassant devant l’entrée, nous croisons un inconnu essayant en vain de convaincre le service d’ordre de le laisser entrer : « Puisque je vous dis que je suis l’ancien secrétaire national ! Cherchez sur votre liste d’invités, Pierre Laurent ! »

mardi 21 mai 2019

Bévue : L’Humanité publie en avance le communiqué de défaite de Ian Brossat


Par Albert Bouchignard

Quelle n’a pas été la surprise des lecteurs du quotidien communiste de découvrir dans l’édition du lundi 21 mai 2019 le communiqué du candidat du PCF aux élections européennes. Celui-ci réagissait à son score, soit une semaine avant les résultats des votes. 



L’article, par ailleurs fort bien rédigé, remercie les électeurs qui ont fait confiance à la liste pour une Europe des gens. « La campagne pour les européennes a permis de belles rencontres et des discussions de hautes qualités… , souligne le communiqué, avant de poursuivre, même si le résultat est un peu décevant et en dessous de nos attentes et ne nous permet pas d’obtenir des élus au parlement européen. Le texte conclut : « Néanmoins la belle dynamique enclenchée à cette occasion ne s’arrêtera pas. »

Comment expliquer une telle anticipation ?

« Disons que ça faisait déjà un bout de temps que le fax traînait sur le bureau de la rédaction , nous explique un journaliste de L’Huma. Vous savez, les soirs d’élections au PCF c’est jamais fou-fou. Les candidats sont fatigués et démotivés, ils ont envie d’aller se coucher le plus tôt possible. Du coup ils rédigent leur communiqué quelques jours avant en laissant un blanc dans le texte pour le résultat. Ian c’est un bosseur, son communiqué de défaite il l’a rédigé dès le début de la campagne ! »

N’y a-t-il pas eu négligence de la part de la rédaction de L’Huma ?

« Clairement, oui bien sûr, reconnaît notre source. Après, certains accusent le stagiaire, mais c’est trop facile. Moi je parierais plutôt sur un quadra de l’équipe, la preuve c’est qu’il a fait un lapsus orthographique en écrivant Brossard au lieu Brossat… comme Papy Brossard, la pub pour les goûters dans les années 80. »

L’ enquête interne continue.

jeudi 2 mai 2019

Les scientifiques sont formels : même les black blocs ne sont pas assez cons pour attaquer un hôpital.


Le monde de la recherche n’a pas tardé à réagir au lendemain des manifestations du 1er mai et des polémiques autour de l’irruption de manifestants dans l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. La communauté scientifique est unanime : à part des libéraux, personne n’est assez con pour détruire un hôpital.


« J’étudie le phénomène des black blocs depuis des années, précise le pédopsychiatre Leslie Van Nielsen de l’Université de Nice. Certes ils ne font pas preuve d’un grand sens du discernement, mais ils sont néanmoins capable de percevoir quelques nuances dans l’urbanisme. Avec mon équipe, nous avons fait des tests en laboratoire consistant à classer des photos de commissariats et d’hôpitaux. Les résultats des black blocs se situent à un niveau à peu près similaire à ceux d’une souris blanche. Notez que les journalistes de BFM TV ou France Inter échouent à ce test. »

Même constat chez les black blocs que nous avons rencontré : « C’est vrai qu’on fait pas toujours dans la finesse, reconnaît Léandre, ça nous est arrivé de cramer un kiosque à journaux, la camionnette d’un artisan ou un abri-bus, mais un hôpital faut pas pousser quand même, ce serait comme tirer sur une ambulance ». Gros Bébert renchérit : « J’ai jamais prétendu avoir un gros QI, je suis même aller jusqu’à balancer des cailloux sur le SO de la CGT et je me suis battu une fois avec des insoumis, c’est vous dire comme je peux être bourrin, mais un hôpital, on a tous des proches qui y vont, alors même moi j’y touche pas. »

Terminons enfin notre enquête par cette conclusion de médecins et de personnels hospitaliers : « On ne s’est jamais senti menacé par des manifestants, black blocs ou gilets jaunes. Les seules choses qui nous font vraiment flipper ce sont les politiques d’austérités budgétaires des gouvernements. Ça, ça cause des dégâts ».