Élections :
une nouvelle branlée pour le Front de Gauche
Le parti communiste a épuisé son stock d'euphémismes.
On ne va pas se mentir, les résultats des dernières élections sont
plus que décevants. Dans les années 90-2000, grâce au Prozac, les
communicants du PCF arrivaient à tirer des conclusions optimistes et
encourageantes pour des scores médiocres, mais cette période est
désormais révolue. « Si on a perdu plus d'électeurs qu'on
en a gagné, on en a gagné quand même, ça c'était de la
rhétorique de haute voltige ! » se souvient,
nostalgique, Albert Bouchignard, militant communiste en région
parisienne, ...mais aujourd'hui, même ces grosses ficelles sont
usées ».
Des élus en moins, ce sont des permanences qui ferment, un étage
supplémentaire place du Colonel Fabien privatisé au profit d'une
agence d'astrologie en ligne et plus de publicités dans les
colonnes de notre journal. Mais ce n'est pas tout. Depuis la création
du Front de Gauche, les militants PCF sont confrontés à de
nouvelles complications. « Autrefois on s’embarrassait pas
de ces formalités du second tour, le parti appelait à voter
PS et puis c'était tout, poursuit Albert, mais maintenant on
est obligé de justifier les décisions de nos chefs auprès des
autres composantes du Front de Gauche ». Et le choc des
cultures est parfois violent. « L'autre jour, parce ce qu'on
appelait à battre la droite en votant PS-Modem, y a un jeune
gauchiste du PG qui m'a traité de carpette à socialos, se
lamente Albert, c'est pas faux, mais il aurait pu rester
poli... ».
Du coté de leur partenaire du Parti de Gauche, l'heure est également
à la clairvoyance. « A la présidentielle, j'ai fait dans
le tribun Troisième République, le résultat a été
moyen-bof, aurait confié Jean-Luc Mélenchon, aux
législatives, j'ai fait dans l'antifascisme : branlée ;
aux départementales, j'ai fait dans le mouvement citoyen :
re-branlée ; je sais plus quoi inventer pour les régionales,
merde alors ! ».
Laissons la conclusion à Albert Bouchignard : « De
tout temps beaucoup ont cru qu'on pouvait pas tomber plus bas et on a
toujours réussi à les surprendre ». C'est en effet une
constante.
Demain nous lirons l'Anticapitaliste.
1 commentaire:
y pas qu'au PC :
«Nous avons tous en tête ces démonstrations électorales qui finissent toujours par montrer, en tordant les chiffres, qu’au fond nous avons progressé»
http://www.liberation.fr/politiques/2015/06/11/deni-paranoia-aura-d-un-seul-homme-deux-cadres-du-pg-claquent-la-porte_1327487?
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