par
Léandre et Bertrand dit Gros Bébert
Nous
profitons de cette nouvelle formule du courant anarcho-droitier pour
expliquer notre vision des choses, qui, elle, est la bonne.
Le
23 septembre, lors de la marche contre le coup d’État social, le
cortège de tête était bien là, comme prévu. Précisons d’emblée
que nous n’avions aucune intention agressive ou belliqueuse, nous
voulions juste être en tête de manif avec des slogans
anti-Mélenchon et anti-insoumis, c’est tout.
Mettant
en pratique le vieux slogan « la lutte oui, la fête aussi »,
nous avons partagé d’inoffensives cannettes de l’amitié. C’est
donc dans une ambiance chaleureuse et bon enfant que nous avons
traiter les militants insoumis de moutons.
Ayant
appris au cours de la manifestation la tenue d’un meeting à
l’arrivée sur la place de la République, le cortège fut bien
décidé à foutre un joyeux bordel devant la scène. Là encore,
nulle volonté de notre part d’être anti-démocratique ou
dictatorial, on voulait juste empêcher l’autocrate Mélenchon de
parler, joyeusement dans la bonne humeur.
Les lecteur-trice-s seront
donc consterné-e-s d’apprendre que le Service d’Ordre de la
France Unsoumise, aidé de vigiles aux contrats précaires, nous ont
empêché de monter sur la tribune. Seul le ton a réussi à monter, quelques coups
sont partis. Léandre s’est fait déchirer sa doudoune noire G-Star
toute neuve et Gros Bébert a perdu sa gourmette. N’hésitant pas à
nous calomnier, un gros pédé du SO nous a même traité
d’homophobes.
Évidemment,
le récit médiatique ne colle pas exactement à ce qu’il s’est
réellement passé. Mélenchon veut se faire passer pour le
rassembleur de la contestation sociale mais il ne pourra jamais faire
oublier les insultes qu’il a proféré à l’encontre du grand
mouvement ultra-révolutionnaire indépendant. Inutile de nier ou de
dire le contraire, car désigner certain-es militant-es hostiles à
sa présence de « petit homme très malodorant et masqué » ou de «
gosse de riche [...] déjà sévèrement aviné » est impardonnable
car on s’est reconnu dans ces attaques.
Mélenchon
ne sera jamais notre camarade. Lui et ses sbires ne savent que
blablater sans arguments, rien dans leurs discours sur l’exploitation
capitaliste, la baisse tendancielle du taux de profit, le véganisme,
la déconstruction des genres, la lutte anti-gluten et bien d’autre
encore…
Seule
une lutte radicale et sans concession, autogérée par nous, pourra
faire tomber ce monde réactionnaire et rétrograde.
Bref
c’était une chouette manif, on s’est bien amusé.
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