Nous
lisons ici ou là des analyses de la situation en Syrie d'un
manichéisme déconcertant. Il y aurait, d'après les médias
mainstream, d'un côté un horrible dictateur
sanguinaire qui massacre son peuple et de l'autre de
gentils rebelles biens sous tout rapport. On ne saurait se contenter
d'une telle caricature. C'est bien entendu plus compliqué que ça.
Rappelons déjà que les médias tenant
ce discours sont tous aux mains de milliardaires. Donc ils mentent
c'est évident.
Avant de poursuivre notre analyse, je
tiens à préciser que nous ne minimisons aucune vie humaine. Toutes
les victimes d'une guerre ont droit à notre compassion, qu'elles
soient victimes d'Assad ou des « rebelles » mais surtout
celles qui sont victimes de l'impérialisme américain.
Car il s'agit bien de cela. Comme le
dit si bien Jean-Luc Mélenchon avec le génie géo-politique qui le
caractérise « Si
on veut comprendre ce qui se passe au Moyen-Orient, il ne faut pas
regarder les guerres de religions : il faut suivre les
pipelines. » Et les pipelines arrivent comme
par hasard dans la poche des États-Unis.
Alors certes, peut-être que Bachar
El-Assad a eu un peu la main lourde dans des moments d'agacements
(que nous condamnons avec la plus grande fermeté, sommes-nous
obligés de le rappeler pour ne pas subir les attaques moralisatrices
des bobos-bien-pensants) mais les États-Unis eux-mêmes n'ont-ils
pas bombardé le Japon avec deux bombes atomiques ?
Il est ainsi curieux de reprocher
quelques massacres au président légitime de la Syrie et de taire
les génocides de l'Empire américain tel celui des indiens. Les
adversaires de Bachar El-Assad ne sont pourtant pas des enfants de
chœurs : on trouve dans la Ghouta des groupes salafistes
djihadistes comme Jaysh al Islam,
Jabhat al Nusra ou Boko Haram. Groupes qui, non seulement sont
des terroristes islamistes, mais qui en plus n'ont aucune gratitude
envers un régime qui les avait libérés de prison dès 2011.
Ainsi,
peut-être qu'au début du printemps arabe le soulèvement populaire
syrien méritait quelques soutiens, même s'ils étaient très
certainement financés par les américains (comme au Chili en 1973
pour renverser Allende), désormais la révolution a été confisquée
par des fascistes religieux financés par le Qatar et l'Arabie
Saoudite eux-mêmes financés par les États-Unis (comme en
Afghanistan en 1979 pour chasser les communistes).
On
m'objectera que ce serait le même raisonnement que les partisans
d'Israël légitimant le siège de Gaza : le combat des
palestiniens pouvait être juste au départ, mais celui-ci a été
confisquée par des religieux réactionnaires. Cela n'a rien à voir
bien entendu puisque les agresseurs de Gaza sont des sionistes qui
sont, rappelons-le, des nazis juifs alliés aux américains.
Nous
apportons donc tout notre soutien à Le Média en ajoutant que...
- Laissez-moi tranquille ! Vos déguisements d'infirmiers sont ridicules, je sais très bien que vous êtes des agents du Mossad !
- Mais
oui mais oui... oh non ! Il a encore chier un article sur
internet ! C'est dégueulasse ! Jean-Philippe aide-moi
s'il te plaît et coupe la Wifi, il en met partout !
- J'vous
dénoncerai dans mon prochain billet ! Ouvrez-les yeux bande de
moutons !
- Si
vous continuez comme ça, on va être obligé de vous faire une
piqûre !
- Non
pas les vaccins !!!!!!!
...
4 commentaires:
Un article sur la Syrie avec une carte qui identifie la Jordanie. Encore un coup des confusionnistes.
Quoi ? elle est pas sur la carte la Syrie peut-être ? On colorie un truc en rouge et les gauchistes ne voient plus rien d'autres. smiley rires !
Bravo !
Nul
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