samedi 17 août 2013

Post-it 1 : militer avec des ''pas comme nous''

Fermeture des locaux début septembre. D'ici là on range les bureaux, on vide le frigo, on enterre deux trois cadavres et on joue encore un peu avec le blog.

Léandre (Petit anarchiste casse-couille pour vieux) : Non mais tu l'as vu le nouveau à la réunion ?

Jean-Paul : Le gros ''jacky'' ? On pouvait pas le rater ! Non mais tu le crois ? Il avait un tatouage de Johnny, de Johnny !

Léandre : et t'as pas vu sa caisse quand il est reparti ? Un tuning, j'te jure ! Il ricane.

Jean-Paul : la totale ! A mon avis il va se lasser vite, on ne le verra pas longtemps...et au fait ta diff' de tracts cet après-midi dans la rue commerçante, ça a donné quoi ?

Léandre : ouais pas mal, j'ai eu quelques bonnes discussions. Il y a un couple qui m'a tenu la jambe un bout de temps. Ils avaient l'air intéressé mais... qu'est-ce qu'ils étaient prétentieux !

Jean-Paul : tu leur as pas proposé de venir à la réunion ce soir ?

Léandre : Nan, je les ai tout de suite cerné. Des sacs du commerce équitable, des airs de prof, chèches et lunettes carrées, des bobos en somme, j'peux pas les blairer !

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Non ne niez pas, lecteurs et lectrices militants, si vous n'avez jamais eu ce genre de discussion, bravo pour vous, mais ne dites pas que vous n'en avez jamais entendu. Voici une plaie du milieu militant : imaginer que tous les adhérents d'une orga se ressemblent. Imaginer que tout le monde écoute les Béru, ZEP ou la Compagnie Jolie Môme.

Comme s'il n'y avait pas assez de barrières comme ça, certains s'en créent d'autres : entre supposé ''intello'' et supposé ''prolo''; entre soi-disant ''beauf ''et soi-disant ''bobo''.

Que ces créateurs de divisions imaginaires restent à lire Charlie Hebdo.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

C'est chaud.

Surtout que bon, qu'est ce qu'on en a a foutre?
S'agit pas de partir en vacance avec quoi.

Y'en a qui sont grave... cela dit je ne peux m'empecher d'imaginer que certains ont juste besoin qu'on leur face percuter leur truc pour qu'ils y pensent et... agissent autrement du coup.

Enfin.