samedi 7 juillet 2012

Cliffhanger


La traditionnelle garden-party du courant anarcho-droitier se tient dans les jardins d'une luxueuse résidence de campagne, achetée sous un faux nom. Elle servira de refuge à l'équipe anarcho-droitière en cas de fin du monde ou si la P4 du NPA prenait le pouvoir en France, ce qui revient à peu près au même.

Pour le moment, les cent quarante-cinq amis facebook du courant le plus sympa de l'extrême-gauche sont réunis autour du buffet. Des quartiers de bœufs sont en train de cuire sur des brasiers alimentés par des stocks d'affiches de Philippe Poutou jamais collées. La B.O du blog le Fight Club est diffusée à fond sur des hauts-parleurs accrochés aux arbres.

Tous les contributeurs occasionnels sont là, munis d'un badge VIP. On reconnaît Thomas, le seul anarcho-droitier au monde membre de la majo du NPA, ainsi que Catherine Roger Lapin et Dominique Marc. Plus loin Cédric anime un débat avec Jacob Vardy sur les avantages comparatifs de Call of Duty et Battlefield dans le cadre d'une formation à la lutte des classes dans les réseaux sociaux. Gaspard et Tonio font tourner leurs serviettes. Ash 67 et Adrien Dotrafère posent sous l'objectif de Kastro Palestino. Il serait grossier d'oublier la charmante Pamela Modo, correctrice des billets du blog, sans qui ces textes ne seraient parfois qu'une bouillie mal orthographiée.

Une silhouette recouverte de bandes de plâtres est assise dans un fauteuil roulant. Grâce aux quelques tatouages qui émergent ça et là on devine CSP qui déguste une compote à l'aide d'une paille. Sa tentative d'inventer un nouveau sport combinant haltérophilie et cross VTT semble n'avoir guère été concluante. Les anarcho-droitiers se devaient de l'inviter : n'a t-il pas été le principal mécène du blog à ses débuts ? Grâce lui soit rendue.

Dans une cage, un curé rouge et un aristocrate de gauche s'affrontent à mort. Ils ne sont pas d'accord sur la nature de l'État chinois : est-ce un État socialiste dégénéré ou un État bureaucratique ouvrier en phase transitoire capitaliste ? Un seul d'entre eux survivra sous les rires du public.

Un peu à l'écart, nos deux anarcho-droitiers en chef discutent, une flute de champagne à la main :

Romain : ...non mais sans blague Guillaume, tu as été pendant des années un ''skin canada dry'' et maintenant tu portes les cheveux longs et... et des chemises à fleurs ! What's the fuck ?

Guillaume : les cheveux longs c'est pour montrer ma supériorité capillaire face à Alain Soral et à ses crétins de disciples dégarnis. J'ai une toison abondamment fournie, ça les complexe et les déstabilise. Ils m'envient mais ils savent qu'ils n'auront jamais ma classe.

Romain : mouais... et cette chose ignoble qui recouvre ton mâle torse velu ?

Guillaume : c'est parce que je viens de comprendre la métaphysique la chemise à fleur. Écoute bien, en fait lorsque....

Ils sont interrompus par une sonnerie qui retentit de leur montres bracelets.

Romain : flute ! ''il'' veut nous parler maintenant. On commençait juste à s'amuser !

Guillaume : rentrons discrètement et dépêchons-nous, ''il'' n'aime pas attendre.

Nos deux héros pénètrent dans la villa. Ils traversent quelques pièces soigneusement décorées et parviennent dans un bureau dont ils referment avec précaution la porte. Malgré le fait que le lieu soit désert une voix jaillit bientôt :

La voix : ah vous voilà ! J'ai failli attendre ! Bonjour Romain, bonjour Guillaume!

Guillaume et Romain en chœur : bonjour M. Robin Masters !

Ils se rapprochent d'un interphone placé sur le bureau.

Robin Master : les enfants je suis content de vous. Vous avez géré ce courant anarcho-droitier de mains de maîtres, quel talent !

Les deux anarcho-droitiers rougissent et se dodelinent en gloussant.

Robin Masters : en moins d'un an vous avez ringardisé les militants gauchistes les plus austères, ces fameux ''curés rouges''. C'était votre mission, vous l'avez accompli avec brio. On m'a même rapporté que certains d'entre eux se sont étouffés de rage en avalant leur poing...je n'en demandais pas tant.

Guillaume : on peut souffler un peu alors ? Parce que j'avais des projets pour l'été...

Robin Masters : oui...

Guillaume et Romain en chœur : ah !

Robin Masters : ...mais pas trop longtemps.

Guillaume et Romain en chœur : oh !

Robin Masters : j'ai besoin de vous à la rentrée pour une nouvelle mission. Un nouvel ennemi se profile. Autant le curé rouge était risible et faisait fuir les nouveaux militants qui ne partageaient pas son folklore, autant votre prochaine cible est pathétique mais attire malheureusement des boulets dans nos formations de la Gauche radicale. Ce sera à vous de la démolir.

Romain : on peut en savoir plus sur ce nouvel adversaire ? Un nom ? Une photo ?

Robin Masters : chaque chose en son temps. Pour l'instant allez retrouver vos invités et éclatez-vous ! On se retrouve début septembre.

Guillaume et Romain en chœur : ok patron ! Passez de bonnes vacances !

Robin Masters : bonnes vacances à vous aussi les p'tits gars !

To be continued ...



vendredi 6 juillet 2012

Red Priest Ultimate Free Fight World CUP II



Deuxième combat, toujours sur Facebook, à propos d'une désormais célèbreillustration issue du Fight Club anarcho-droitier sur la candidature NPA à Hénin-Beaumont, mise en ligne par un certain Erik. Tous les échanges ont été réalisé sans trucage.

Nils : et dans le rôle du premier ennemi du NPA... le NPA lui même ! et sa fraction GA qui semble prendre beaucoup de plaisir à jouer les liquidateurs.... euh... dites ? Quand est-ce que vous nous laissez militer ?

Florian : La GA ou comment dégouter de militer.

Erik : non je ne fais que marquer ma franche hostilité à cette ligne démentielle et forcenée qui est : "non à la droite de lepen à myriam martin.."

Guillaume : @ Florian : Ne raconte pas que c'est la GA qui t'as dégouté de militer, t'as arrêté il y a longtemps, tu as quitté le NPA à la première contrariété. La GA, elle, elle fait de la politique, elle critique, elle cherche à construire une suite à l'expérience du NPA, elle prend des risques, mais elle est pas là juste pour se trouver un groupe de copains ou occuper ses samedi après-midi.

Florian : En voulant liquider ce qu'est le NPA... Désolé mais si je dois partir d'une orga, je ne vais pas chercher à la détruire. Même en militant j'ai de l'éthique! Et s'il te plait, ne me manque pas de respect!!! Même si à la GA, cela devient visiblement une marque de fabrique.

Guillaume : le courant anarcho-droitier n'est pas l'organe d'expression de la GA. Nous sommes libres et indépendant !

Florian : Superbe bottage en touche, magnifique!!!!

Guillaume : Non vraiment, la GA je suis ça de loin, je reste un fidèle militant du NPA, avec cotisation à jour et abonnement à TEAN et TEAN Mensuel et tout et tout. La majo locale ne juge pas utile de me tenir au courant des activités de mon parti chéri, c'est pas du mépris çà ils doivent juste être débordés. Mais je ne leur en veux pas, et je ne compte pas quitter le NPA pour cette simple contrariété

Florian : Si tu veux savoir pourquoi j'ai quitté le NPA, demande le moi en direct. Ça sera beaucoup plus simple.

Guillaume : je te l'ai déjà demandé plusieurs fois et tu as toujours botté en touche. C'est ton droit, tu n'es pas obligé de te justifier, tu es un homme libre.

Florian : Enfin bref, moi on s'en fout. Pour en revenir au sujet, les façons de faire de la GA ne me donnent pas envie de revenir militer (peut-être est-ce plus clair pour toi?). Les petites magouilles entre amis, non merci!

Guillaume : quelles magouilles ?

Nils : "ligne démentielle"...tu as le sens de la mesure Erik, y a pas à dire. Mais saborder le parti avant de le quitter (en empochant 500 000 euros en passant) c'est pas démentiel, c'est juste dégueulasse. j'ai juste la nausée et une démentielle envie de chialer quand je vois ces petits montages,ces photos,ces jeux de mots, encore (presque) rigolos il y a quelques mois, et aujourd'hui insupportables...

Guillaume : mais non Nils, il faut pas pleurer ! Règle n°1 du militant bolchévique : ne jamais se faire dominer par ses émotions. Ne prenez pas le Courant Anarcho-droitier pour un rassemblement de saboteurs mais plutôt pour un vieux sergent bourru qui cherche à vous endurcir (mais qui dans le fond à bon cœur)

Seb : Comme dans Full Metal Jacket? La candidature de Mélenchon à Henin Beaumont, c'est pas de l'antifascisme, c'est du star system. Il prévient personne, pas de discussion unitaire, rien. Juste sa façon de faire parler de lui (et pas du front de gauche). Maintenant que c'est fait et que tout le monde est au pied du mur, je pense qu'effectivement, il faut retirer les candidatures de la gauche de la gauche.

Nils : je ne sais pas qui tu es Guillaume mais je crois qu'on ne se connait pas. C'est pas un concours de vanne la politique. Ce que j'ai mis ici, sur le post d'Erik, que je connais un peu, c'était sincère, rien à voir avec une formule qui fait gagner des points dans la bataille interne de l'orga. Je crois qu'on peut s'arrêter là.


Florian : Guillaume je t'ai connu moins prétentieux...

Erik : En même temps cet accord est normal, c'est dégueulasse aussi pour des militants comme moi de voir le "capital" LCR ne rester à l'usage que de la majo mais aussi de sectes comme le CRI. on est nombreux à avoir participé à la création d'un patrimoine et le partage est équitable et normal. C'est la "vrai" vie !

Florian : Ahahahah! Bah voyons! Bravo! Y a plus rien à rajouter!

Erik : Désolé mais c'est le vote du CPN Florian, après tu peux penser ce que tu veux mais le reste de valeurs qui nous unis dans ce courant politique c'est de ne pas se comporter en stal mais de négocier ce qui est juste. Ce n'est pas malheur au vaincu. D'ailleurs qui est le vaincu dans cette histoire ?

Florian : Qui n'a pas accepté de se retrouver en minorité? Qui a refusé de respecter le jeu démocratique? De torpiller la campagne Poutou? Qui est en train de magouiller pour partir avec le max de tunes?

Erik : mais voilà tu démontre en émettant de pareils saloperies que tu ne respectes pas la forme de la démocratie ouvrière. on a le droit de ne pas être d'accord, de partir et de négocier une "part" de ce qu'on a construit. te comportes pas comme ça Florian, ça t'honores pas ou alors je ne voudrais pas "vivre" dans une société comme tu la rêves. ni militer dans ton orga de référence

Florian : Je m'en fou, je ne suis pas au NPA. J'observe cela de l'extérieur et c'est bien la GA que ça n'honore pas. D'ailleurs, je ne vois en quoi ceux sont des saloperies mais tout simplement la "vraie" réalité. Serait-ce difficile de la reconnaître? C'est sûr que du coup le coup du"partage", c'est moins glorieux!

Erik : et bien que faisais tu hors les murs ? il fallait venir participer, donner ton avis, hurler et vomir les traîtres au sein de ce parti dont tu sembles un si fin connaisseur ! que faisais tu de ton temps libre ? en fait je m'en fous ! comme des commentateurs gauchistes avisés. les aristos rouges comme disent les Anarcho-Droitiers
Ça papote mais ça milite pas beaucoup

Florian : Justement, j'ai pas envie de perdre mon temps à me battre pour savoir si oui ou non on doit faire l'unité ou pas avec tel ou tel orga. Ça papote des élections, mais ça milite pas beaucoup. Je me rappelle la campagne des régionales où dans ma région a été fait le choix d'une position unitaire. On s'est retrouvé avec un apparatchik du PG en tête de liste, un carriériste à deux francs. J'ai bien fait de partir. J'aurai du mal à accepter de me faire poignarder par mes "camarades". Oups, aurai-je utilisé un mot d'aristo rouge? Et si tu t'en fous, ne pose pas la question.

Erik : voilà voilà, ben il te reste l'autonomie ou la religion en espérant que tu trouves le paradis, rouge ou céleste.

Florian : Le syndicalisme, tu connais?

Erik : le syndicalisme si je connais ? ben c'est un peu la colonne vertébrale de mon quotidien professionnel. mais avant de me traiter de traitre bureaucratique sache que je ne suis pas permanent mais "à la prod" pour 90% de mon taf. Le reste je milite oui et avec des prolos même, des comme t'aimerais mais suis pas sur qu'ils collent à tes fantasmes.

Florian : Donc dès qu'on n'est pas d'accord avec toi (voire avec vous) on est un curé rouge? De plus, tu ignores tout de mes fantasmes, comme tu ignores beaucoup de choses sur ma façon de militer et mes convictions. Mais c'est sûrement plus facile de me traiter de "curé rouge"...

Erik : mais tu as le droit de penser ce que tu veux Florian, le droit absolu, mais reconnait moi le droit de ne pas être d'accord en plus c'est toi qui as commencer à "balancer des saloperies sur la GA et l'accord financier, et même sur ce que j'en pensais. Je te reconnais même le droit de penser ce que tu veux de la GA et de ses militants. Mais j'ai le droit de te contredire ou te tacler quand tes propos sont limites orduriers. sur ce...

Nous n'avons pas la même vision
Florian : Je ne pense pas que cela soit des saloperies. Nous n'avons tout simplement pas la même vision. Et ce n'est pas parce qu'on est pas d'accord que l'on doit invectiver l'autre...

Erik : on laisser penser que notre ligne est liquidatrice et opportuniste c'est ordurier !

Florian : Alors désolé de l'être! La bise à Mélenchon!

Erik: bon ben adieu !

mercredi 4 juillet 2012

Revue de presse à partir d'un seul journal


On va peut-être enfoncer une porte ouverte mais il faut que vous découvriez, si ce n'est pas déjà le cas, un journal fâché avec tout le monde ou presque. Pif Gadget étant mystérieusement en rupture de stock chez notre buraliste préféré, nous nous sommes rabattu sur Fakir et on a vraiment savouré !

Entièrement rédigé et illustré par des bénévoles, dont François Ruffin, le journal Fakir propose ''une contre-information rigolote sur la forme mais sérieuse sur le fond, combative mais pas sectaire''. C'est nous tout crachés en format papier ! Le ton nous rappelle feu Le Plan B où la critique des médias serait remplacé par la critique des économistes mais où l'on retrouve de très bonnes enquêtes sociales.

Le numéro de mai-juin-juillet est particulièrement pertinent et nous souscrivons à 100% à la ligne éditoriale, on va vous montrer pourquoi.

Après un premier article hilarant sur un rêve du journal où la Gauche serait décomplexée, Fakir nous propose de prendre connaissance d'une note d'un ''broker'', le département de recherche d'une société de courtage. Celle-ci est extraite de la société Cheuvreux qui conseille 1200 banques et autres fonds de pension. La feuille de route des financiers recommande de faire pression sur Hollande pour libéraliser le marché du travail, laisser augmenter le chômage et, selon leur propre terme ''tromper le peuple''.

D'abord un peu étourdi après cette lecture, on se ressaisi, on s'énerve et on a envie de prendre un bazooka pour tirer sur la première banque venue. Et c'est en quelque sorte ce que nous conseille le dossier du journal. Celui-ci s'intitule ''L'art de la guerre''. Sept règles sont édictées pour se préparer à la bataille contre les financiers et leurs larbins politiques.

Ainsi il faut d'abord connaître l'adversaire. On peut entendre résonner les bruits de bottes tous les matins dans la presse d'affaires. Au fils des articles des Échos, du Figaro, de Challenges se dessine une feuille de route des prochaines agressions sociales des libéraux, de l'Irlande à Grèce, de l'Espagne au Portugal. Une fois le plan de l'adversaire connu, on s'appliquera à devancer les coups, c'est à dire à anticiper les mesures gouvernementales et donc à se mobiliser.

La troisième règle indique de réarmer les esprits. Dans une guerre, la première des batailles c'est celle des idées. Si nos contre-médias existent, ils sont encore maigres. Il faut rabâcher et rabâcher encore qu'il y a des alternatives à cette société endettée et exploiteuse, et oui nous pouvons changer les choses. Quels médias avons-nous pour cela ? «Des bouts de ficelle, des feuilles vieillies, des sites amateurs, des machins alternatifs...et dans notre ère de l'image, aucun ''BFM-TV de gauche'', qu'il nous faudrait pourtant. Au kébab de la gare du Nord, c'est sur BFM-TV qu'est branché la télé – la chaine du business au milieu des immigrés prolos» Et Fakir de nous conseiller de refaire en sens inverse le chemin parcouru par les libéraux.

Il faut ensuite désigner l'ennemi,à savoir repopulariser la lutte des classes (voyez-vous ça ?). Puis rassembler les troupes c'est à dire réunir à nouveau les classes populaires et la petite bourgeoisie intellectuelle. Fakir nous cite Lénine: ''une situation révolutionnaire éclate lorsque ceux d'en bas ne veulent plus, ceux d'en haut ne peuvent plus et ceux du milieu basculent avec ceux le bas''. Stop donc au mépris réciproque entre ceux qui réduisent les ouvriers à des ''beaufs'' vautrés devant TF1, soucieux juste de consommer et ceux qui en retour évoque les ''bobos'', ''les intellos'',''les fonctionnaires qui pondent des règlements''. Très bon ça, on adhère.

Avant dernière étape, il s'agit de renforcer les bataillons syndicaux. Le travail d'un syndicaliste qui défend ses collègues, leur explique leur droit et leur redonne confiance en eux, fait plus que cent ultrarévolutionnaires du verbe.

Enfin nous serons prêt à la bataille lorsque nous saurons maintenir le mouvement. Et ce mouvement passe par des partis politiques de gauche qui doivent être non seulement des portes-voix des luttes sociales, mais qui proposent également des solutions et des débouchés politiques. Fakir apporte un soutien très sceptique au Front de Gauche, en pointant les nombreux manques dont la sociologie des militants qui n'est pas encore à l'image de la France. «A nous de les asticoter, de les pousser, de les encourager sans acrimonie ni amertume... pour qu'entre encore au Front de Gauche l'air du dehors.»

Pour compléter ce dossier, Fakir présente la réédition sous le titre ''Être radical'' du ''Manuel de l'animateur social'' de Saul Alinsky . Ce sont les recettes d'un activiste qui mobilisa le Ghetto de Chicago dans les années 1970. En voici un extrait pour vous faire saliver : «Il existe certaines règles pour le révolutionnaire qui veut changer le monde, il existe certains fondamentaux de l'action politique qui jouent indépendamment du temps et du lieu... C'est ce qui fait toute la différence entre un radical réaliste et un radical de papier qui se sert de vieux slogans usés comme ''sale flic'' ou ''sale porc fasciste, raciste''. Il est étiqueté du premier coup. Si un véritable radical découvre que ses cheveux longs constituent un handicap, une barrière psychologique pour communiquer avec les gens et les organiser, il les fait couper. Si je devais organiser une communauté juive orthodoxe, je ne m'amènerais pas en mangeant un sandwich au jambon, à moins que je ne cherche à être rejeté et à avoir une bonne excuse pour me défiler.»

On ne dit pas autre chose sur ce blog.

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