mercredi 30 janvier 2013

Vive la police !


On commençait à faiblir au Fight Club. Nous ne tapions plus qu'avec mollesse dans les sacs de sable du folklore militant gauchiste. Une image détournée par-ci, un kamoulox par-là, c'est drôle et fin évidement, mais ça manquait de violence.

Espérons que le sujet suivant va réveiller le public vicieux installé dans le parking souterrain du Fight Club anarcho-droitier, attendant de voir du sang. Vous êtes malsain, mais nous sommes encore plus détraqués que vous.

Nous l'avons déjà dénoncé : Curé Rouge croit au paradis. ''Dans notre société communiste autogérée du futur, il n'y aura plus besoin de police et de prisons'' dit-il. Dans leur société peut-être, et elle tiendra deux semaines, dans la nôtre, il y en aura... plein.

Qui aurait l'idée de laisser en liberté dans une société communiste des gens comme Alain Soral par exemple ? Lui et ses copains, pour montrer que leur auto-critique était sincère, iront ''spontanément'' construire la Cité de l'Eco-Socialisme aux Iles Kerguelen ou quelque chose dans ce genre. Et gare à eux si le bilan carbone ne correspond pas aux objectifs du Plan Quinquennal.

'' Ouais, mais tu vois, nous on préfère privilégier la pédagogie à la répression'' nous a souvent dit Petit-anarchiste-casse-couille-pour-vieux. Nous aussi, nous privilégions cette option mais elle a ses limites. Est-ce qu'une société révolutionnaire va annihiler toutes les déviances et les conflits ? Imaginer que les hommes vont vivre dans la plus parfaite fraternité, effaçant ainsi toutes les transgressions sociales, c'est confondre une société révolutionnaire et une société utopique au vrai sens du terme. Quid des brutes, des violeurs, des mafieux, des connards bourrés sur les routes ? Et que faire en cas d'émeutes racistes ou de manifestations fascistes ? De la pédagogie ? Un militant montera sur une estrade et leur criera au mégaphone : ''prenez une feuille et un stylo et réfléchissez à vos actes, je ramasse les copies dans deux heures !'' On espère plutôt que notre police (ou quelque soit le nom qu'elle portera) leur défoncera bien la gueule.

C'est peu dire qu'il y a une certaine pudeur dans les milieux de l'extrême-gauche à évoquer la répression en se situant du côté du manche. Du coup ces questions sont esquivées et comme pour beaucoup d'autres sujet, on évite d'apporter des projets concrets. Ceci n'aide pas à crédibiliser notre camps.

Que les chevaliers pures du communisme propre s'en lavent les mains, l'extrême-gauche sale et corrompue (nous) s'en chargera (comme d'habitude). 

La suite vendredi ...

lundi 28 janvier 2013

Exemple de messages simples drôles et efficaces.

Vus ou entendus dans les cortèges pour le Mariage Pour Tous, à Toulouse le 19 janvier ou Paris le 27. A chaque fois des anarcho-droitiers étaient présents, cherchant à se faire inviter aux futures noces. La défense des droits des homosexuels donne souvent lieu à une inventivité riche et polissonne en terme de communication. Et comme dit le diction : ''citoyen qui rit à moitié dans ton parti''. Voyez vous-même :

Ni Frigide ni Barjot !

Hollande tu perds les pédales.

Les curés au diocèse, nous on baise.

Je met mes doigts partout, pourquoi pas dans une bague ?

Lachez-nous la chatte, qu'on se lèche tranquille.

Priez pour nous, on baise pour vous.

Ça fait 2000 ans que vous ratez vos mariages, laissez nous essayer.

Autorisez la PMA on achètera des Scènic.

Mes deux papas te pètent la gueule quand tu veux.

Marie aussi était une mère porteuse avec deux papas

Homophobes enculés ! (slogan du cortège anarcho-droitier secteur Sud-Ouest)


jeudi 24 janvier 2013

La pensée du soir


C'est peut-être pas nous qui l'avons inventée cette sentence. Si quelqu'un connaît un auteur ayant quelque dit chose de similaire, qu'il nous en fasse part.

jeudi 17 janvier 2013

Kamoulox spécial extrême-gauche, partie II

L'animateur : bonsoir et bienvenue dans un nouveau Kamoulox spécial extrême-gauche. Avec nous, deux nouveaux candidats...

Une candidate : et candidate !

L'animateur : autant pour moi, eh bien commençons par vous Krystel, bonsoir, présentez-vous !

Krystel :bonsoir, je m'appelle Krystel avec un K et un Y, j'ai 23 ans, j'habite Toulouse et je suis membre d'un collectif de luttes intergenres de déconstruction antipatriacale.

L'animateur : ah ?et qu'est-ce que vous déconstruisez, Krystel ?

Krystel : tous les symboles d'oppressions hétéro-fascistes. Par exemple au lieu de dire infirmier, ce qui est réactionnaire et oppressant, il faut dire une firmère, idem pour interprète, une terprète.

L'animateur : d'accord... mariée? Des enfants ?

Krystel : je ne répond pas à cette question car elle me place dans un schéma de domination hétéro-libéral et me réduit à un statut socio-affectif-légaliste. Donc arrêtez de m'oppresser s'il vous plaît !

L'animateur : oups ! Pardon ! Eh bien bonne chance Krystel car à vos côtés voici Patrick, bonsoir Patrick !

Patrick : bonsoir je m'appelle Patrick j'ai 49 ans, j'habite La Souterraine dans la Creuse et j'anime un blog de contre-informations et de résistance à l'Empire capitalisto-sioniste.

L'animateur : et qu'est-ce que vous publiez sur ce blog en ce moment ?

Patrick : actuellement je dévoile la vérité sur les réseaux trotsko-maçonniques qui financent l'insurrection au Sud-Kiboulstan par l'intermédiaire de la reine d'Angleterre et de mon facteur.

L'animateur : intéressant...marié ?

Patrick : non et je ne comprend pas pourquoi, j'ai pourtant lu trois fois Sociologie du dragueur d'Alain Soral – que je salue au passage – mais aucune grognasse ne veut faire des trucs sexuels avec moi pour l'instant.

L'animateur : ne vous découragez pas Patrick, vous trouverez chaussure à votre pied. Nous allons pouvoir commencer. Panaris ou tartiflette ?

Patrick : Jean Ferrat !

Krystel : je casse !

L'animateur : à vous Krystel.

Krystel : euh...je bois du sable et j'épile Alain Krivine.

L'animateur : dix de plus, vous avancez à la même place et le tapis passe à gauche, Patrick ?

Patrick : je lime un chien de traîneau et je pue des dents.

L'animateur : vous ne pouvez pas, il y a Jean-Luc Mélenchon qui fait du roller sur la Place Rouge en opposition, vous reculez de huit merguez. Krystel, domino ou Traviata ?

Krystel : je me fais pousser la moustache et j'adhère à la FSU.

L'animateur : Patrick ?

Patrick : je tente le tourniquet palestinien.

L'animateur : très bien, che che che ?

Patrick : Guevarra !

L'animateur : ho ho ho ?

Patrick : Ho Chi Minh !

L'animateur : turlu-tutu ?

Patrick : la fête à mon cul !

L'animateur : joli ! Vous remontez de trois boulons. Krystel ?

Krystel : je rote et je m'habille comme Annie Lacroix-Riz.

L'animateur : Djou-gach-vi-li...et vous tombez sur la carte mystère.

Krystel tire une carte : le punk n'est pas mort...

L'animateur : et le NPA bouge encore ! Bravo vous engrangez huit klonks. Patrick, serviette ou soviet ?

Patrick : euh je... mors un vegan et je...

Krystel : Kamoulox !

L'animateur : bravo Krystel ! Vous êtes notre nouvelle finaliste, mais ça a été serré entre vous deux. Un petit mot avant de se quitter ?

Krystel : SGEN.

Patrick : Blob.

L'animateur : merci et peut-être à bientôt pour un prochain Kamoulox.

lundi 14 janvier 2013

Petit bilan de nouvelle année,

Un an et demi d'existence, 150 billets brillants, deux animateurs jeunes, beaux et talentueux, une douzaine de contributeurs occasionnels, courageux mais anonymes, un réseau qui s'étend au rythme pittoresque d'une roulotte à cheval, mais qui s'étend quand même, le courant anarcho-droitier se porte bien.

Initialement créé au sein du NPA, le courant s'étend désormais au Parti de Gauche et à la Gauche Anticapitaliste. Nos prochains objectifs d'implantations sont le PCF et Lutte Ouvrière. Au départ, on pensait monter une vraie tendance ou du moins une plate-forme de congrès au NPA, mais cela demandait d'empiéter sur notre temps de glandage et ça, il n'en était pas question. Nous nous sommes donc rabattus sur un blog, mais l'objectif reste le même : combattre l'esprit de caserne (ou de monastère) dans les rangs de la Gauche, la vraie. Et ce grâce à l’auto-dérision (onglet Dans ta gueule). Mais pour ne pas en rester à une simple dénonciation, nous pointons du doigt de temps en temps des expériences militantes qui sortent du cadre tracts/affiches/manif triste/réunion de formation tard la nuit...(onglets Chez les autres et Boîtes à outils)

Il serait également temps, d'ici quelques semaines, de dépoussiérer la charte. Toutes les propositions sont les bienvenue, même si rien ne garantie que l'on en tienne compte.

Notre aura s'étend, nous nous en rendons compte aux nombres de blogs qui nous citent, nous critiquent, nous référencent. Merci à eux. Nous observons aussi discrètement les débats qui ont lieu à notre sujet, sur les forums et autres réseaux sociaux. Nous avons nos partisans et nos adversaires, tout aussi acharnés les uns que les autres. Nous déclenchons des passions, et il faut bien vous l'avouer, lecteurs et lectrices chéris, ça nous excite grave.

Parmi ceux qui ne peuvent pas nous supporter, il y a un malentendu avec certains. Reprécisons : nous n'accusons pas les militants de la Gauche d'être systématiquement des curés rouges ou des aristocrates de gauche, nous dénonçons des attitudes d'individus ou de groupes que nous qualifions de curés rouges et qui polluent les organisations de gauche. Si nos lecteurs et lectrices ne se reconnaissent pas dans ces caricatures de militants, tant mieux, mais qu'ils ne nient pas l'existence de tels boulets. Nous nous sommes installés dans un créneau très précis : l'auto-critique des pratiques militantes au moyen de la déconnade.

Il y a des milliers de militants et de militantes remarquables, nous en sommes conscient, nous en avons croisés plein au cours de nos expériences politiques et syndicales. Si nous sommes encore engagés aujourd'hui c'est bien parce que nous avons rencontré des personnes qui nous ont donnés l'envie de continuer, qui nous ont remotivés dans les périodes de découragements, qui nous ont transmis le feu sacré en quelque sorte. Un jour nous leur dédirons une lettre d'amour sur ce blog.

En attendant, révisons ensemble ce que sont des curés rouges et des aristocrates de gauches. Laissons de côté, pour le moment, les neuneus conspirationnistes et autres crevures soraliennes qui ne sont pas de gauche, mais qui laissent volontairement planer des ambiguïtés parasitant ainsi parfois les discours anticapitalistes.

Donc :
pour Curé Rouge, le peuple c'est la classe ouvrière, le prolétariat; pour Aristo de gauche ce sont les beaufs;

pour Curé Rouge les classes moyennes s'appellent la petite bourgeoisie intellectuelle; pour Aristo de gauche ça s'appellent les bobos;

pour Curé Rouge le Front National ce sont les forces réactionnaires; pour Aristo ce sont les fachos;

pour Curé Rouge distribuer un tract c'est tous les lundi à 7h, pour Aristo de gauche c'est faut voir...;

pour Curé Rouge coller des affiches c'est tous les dimanches de 21h à minuit; pour Aristo de gauche c'est pas ce soir j'ai concert...;

pour Curé Rouge les syndicats ce sont ''les directions syndicales qui ont trahis et cogèrent avec le patronat et l'État mais je suis syndiqué''; pour Aristo de gauche ce sont '' les directions syndicales qui ont trahis et cogèrent avec le patronat et l'État et je ne suis pas syndiqué;

pour Curé Rouge les élections ''ça ne sert à rien mais on se présente''; pour Aristo de gauche ''ça ne sert à rien et on ne se présente pas''.

Etc etc …

Enfin ne comptez pas sur nous pour vous souhaiter une bonne année de luttes comme le souhaitent beaucoup de gauchistes qui n'arrivent jamais à décrocher de leur rôle de militants. Les luttes ce n'est pas un plaisir, quand on lutte c'est qu'on y a été obligé, c'est contraignant. 

Nous vous souhaitons plutôt de vous éclater dans ce que vous aimez faire, avec ceux que vous aimez.

Ça va chier !


samedi 5 janvier 2013

Kamoulox spécial extrême-gauche.


L'animateur : Bonsoir et bienvenue au Kamoulox ! Un Kamouloux un peu particulier ce soir, puisqu'il s'agit d'un spécial extrême-gauche. Avec nous, deux candidats, voici Léandre, bonsoir Léandre !

Léandre : Bonsoir, je m'appelle Léandre, j'ai 19 ans, j'habite à Versailles et je suis membre du Réseau Transparent.

L'animateur : Et que faites-vous avec ce Réseau Transparent ?

Léandre : euh... on a pour but de monter un squat avec un club de poney autogéré.

L'animateur : intéressant. En couple ? Une petite copine ?

Léandre : oui et non... en fait je suis dans un collectif amoureux mais pour le moment c'est moi qui fait des fiches sur Alain Badiou.

L'animateur : eh bien bonne chance Léandre car à vos côtés voici Jean-Paul. Bonsoir Jean-Paul !

Jean-Paul : bonsoir, je m'appelle Jean-Paul. J'ai 53 ans et je suis militant à Lutte Ouvrière dans la région de Charleville-Mézières.

L'animateur : des passions ? Des hobbies ?

Jean-Paul : oui, je suis militant à Lutte Ouvrière dans la région de Charleville-Mézières.

L'animateur : marié ? Des enfants ?

Jean-Paul : non car je suis militant à Lutte Ouvrière... dans la région de Charleville-Mézières qui plus est.

L'animateur : haïe, haïe, haïe, je comprend... Parfait messieurs, nous allons pouvoir commencer : rouge ou casserole ?

Jean-Paul : Pierre Juquin !

Léandre : je fume !

L'animateur : c'est à vous Léandre de parler.

Léandre : je démonte une moto-neige et je doigte un redskin.

L'animateur : Parfait bien joué ! Vous avancez de trois cannettes d'entrée. Jean-Paul une réaction ?

Jean-Paul : je suce un piolet et je tacle Hugo Chavez.

L'animateur : hu-go-cha-vez vous avancez sur la carte mystère.

Jean-Paul tire une carte : ploum ploum tralala ?

L'animateur : anarchie vaincra ! Bien joué, vous gardez votre joker. Vous avez dix cramouillots. Léandre, Bolchévik ou ratafia ?

Léandre : je repeins un frigo et j'embrasse Rosa Luxemburg sur le cul.

L'animateur : vous avancez de quatre grenouilles et vous tombez sur la carte ''Meeting ce soir'', dix secondes de Philippe Poutou.

Léandre : euh...ben...je sais pas trop... il faut demander aux copains de la commission cantine...nous à Blanquefort...

Jean-Paul : je contre et je spécule sur une loutre !

L'animateur : bien joué Jean-Paul ! Camembert rouge, vous prenez la tête avec six tournevis. Léandre, saucisse ou scission ?

Léandre : euh je branle un... non... je syndique un mouflon et....

Jean-Paul : Kamoulox !

L'animateur : oh bravo Jean-Paul ! Vous êtes notre finaliste, on se retrouve dans quelques jours pour un autre Kamoulox. Un petit mot avant de se quitter messieurs ?

Jean-Paul : purge.

Léandre : putsch.

L'animateur : bonsoir et à bientôt !

Pour ceux qui ne connaîtraient pas le Kamoulox original :