jeudi 11 juin 2015

Et si la presse de gauche était sincère 2/3


Élections : une nouvelle branlée pour le Front de Gauche

Le parti communiste a épuisé son stock d'euphémismes.

On ne va pas se mentir, les résultats des dernières élections sont plus que décevants. Dans les années 90-2000, grâce au Prozac, les communicants du PCF arrivaient à tirer des conclusions optimistes et encourageantes pour des scores médiocres, mais cette période est désormais révolue. « Si on a perdu plus d'électeurs qu'on en a gagné, on en a gagné quand même, ça c'était de la rhétorique de haute voltige ! » se souvient, nostalgique, Albert Bouchignard, militant communiste en région parisienne, ...mais aujourd'hui, même ces grosses ficelles sont usées ».

Des élus en moins, ce sont des permanences qui ferment, un étage supplémentaire place du Colonel Fabien privatisé au profit d'une agence d'astrologie en ligne et plus de publicités dans les colonnes de notre journal. Mais ce n'est pas tout. Depuis la création du Front de Gauche, les militants PCF sont confrontés à de nouvelles complications. « Autrefois on s’embarrassait pas de ces formalités du second tour, le parti appelait à voter PS et puis c'était tout, poursuit Albert, mais maintenant on est obligé de justifier les décisions de nos chefs auprès des autres composantes du Front de Gauche ». Et le choc des cultures est parfois violent. « L'autre jour, parce ce qu'on appelait à battre la droite en votant PS-Modem, y a un jeune gauchiste du PG qui m'a traité de carpette à socialos, se lamente Albert, c'est pas faux, mais il aurait pu rester poli... ».

Du coté de leur partenaire du Parti de Gauche, l'heure est également à la clairvoyance. « A la présidentielle, j'ai fait dans le tribun Troisième République, le résultat a été moyen-bof, aurait confié Jean-Luc Mélenchon, aux législatives, j'ai fait dans l'antifascisme : branlée ; aux départementales, j'ai fait dans le mouvement citoyen : re-branlée ; je sais plus quoi inventer pour les régionales, merde alors ! ».

Laissons la conclusion à Albert Bouchignard :  « De tout temps beaucoup ont cru qu'on pouvait pas tomber plus bas et on a toujours réussi à les surprendre ». C'est en effet une constante.


Demain nous lirons l'Anticapitaliste.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

y pas qu'au PC :

«Nous avons tous en tête ces démonstrations électorales qui finissent toujours par montrer, en tordant les chiffres, qu’au fond nous avons progressé»

http://www.liberation.fr/politiques/2015/06/11/deni-paranoia-aura-d-un-seul-homme-deux-cadres-du-pg-claquent-la-porte_1327487?