dimanche 11 septembre 2011

Ouvrir sa gueule: pourquoi et comment.

On rencontre tous, de temps à autres, des personnages qui disent tout haut ce qu'ils croient penser ou qui gueulent pour le plaisir de gueuler.

On croisera ainsi :
    • les petits vieux insupportables qui se croient tout permis parce qu'ils ont trente ans de plus que nous;
    • Les râleurs dans les files d'attente ou dans les trains en retard qui nous prennent à témoin de la fainéantise de ces planqués de fonctionnaires;
    • Les collègues de boulot ou les membres de la famille qui sermonnent à la moindre occasion leurs propos racistes, de droite ou libéraux;
    • les petits chefaillons qui ont besoin de prouver leur autorité.

Pour la suite de notre développement, nous appellerons ce type d'individus ''Grande Gueule''. Si Grande Gueule la ramène aussi souvent, c'est que neuf fois sur dix (ce n'est pas une statistique c'est une impression) il se croit légitime à déblatérer en toute impunité car personne n'a envie ou n'ose le contredire. La dixième fois, Grande Gueule est quelqu'un qui aime l'affrontement.

Il est pourtant sain de lui répondre et de lui tenir tête. Il s'agit de montrer que ce que dit Grande Gueule n'est pas une évidence et n'est pas accepté tacitement par tous. Cela permet également de montrer aux autres spectateurs qu'il est possible de contester et que Grande Gueule n'a pas un pouvoir absolu. Enfin si on ouvre sa gueule, cela encouragera d'autres à le faire aussi et l'on pourra s'apercevoir que l'on est plusieurs à partager les mêmes opinions.

Ouvrir sa gueule induit des questions pratiques : comment faire ?

D'abord restez calme. Ne pas s'énerver, ce serait un signe de stress. Montrez au contraire que vous maîtrisez la situation, que vous êtes maître de vos nerfs et que votre interlocuteur ne vous impressionne pas.

Parlez sèchement mais sans hausser la voix. Parlez plutôt un ton en dessous de Grande Gueule, cela l'obligera lui-même à baisser la voix et désamorcera l'agressivité ambiante.

Parler avec un petit sourire narquois est un petit plus qui peut déstabiliser l'adversaire.

Regardez Grande Gueule soit franchement dans les yeux, soit au contraire snobez-le et parlez lui en regardant ailleurs, histoire de lui montrer qu'il est une personne de peu d'intérêt.

Dans le cas où l'affrontement se fait avec un supérieur hiérarchique, attention à ne pas se mettre dans une situation périlleuse. La confrontation directe est (dans un premier temps) à éviter. Renchérissez exagérément à ses ordres, soumettez-vous ironiquement à ses caprices, faites-lui remarquer avec une politesse surjouée ses propres manquement aux règlements. Tout ceci montera que l'on ne rentre pas dans son jeu de dominant/dominé.

Il se peut parfois que l'on n'ait pas envie de batailler, d'entrer en conflit. Un simple : ''je ne suis pas d'accord'' exprimé à haute voix peut suffire et déstabiliser Grande Gueule habitué à monologuer devant un groupe passif. Et moins vous en direz, plus celui-ci se perdra en conjectures et s'imaginera le pire quant à vos intentions.

Il existe certainement beaucoup d'autres méthodes non mentionnées ici, n'hésitez pas à nous en faire part dans les commentaires liés à ce billet, vous en serez remercié par une gratitude infinie.

GH

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Grande gueule moi-même, je vous remercie de m'aider à repérer les petits malins dans votre genre qui s'imaginent pouvoir me tenir la dragée haute.
Vous allez m'entendre.
Anonyme.

Anonyme a dit…

Bien joué Anonyme... Mais si tu es assez malin pour avoir compris ce texte, c'est peut être que tu n'es pas aussi con que la grande gueule décrit ci-dessus...

pouet a dit…

ça fait du bien de le lire.

On pourra aussi ajouter qu'il est plus que temps que nous devenions nous même grande gueule. il **FAUT** râler contre le manque de files dans les super marchés bien fort "mais c'est 100 fois pire qu'à la poste" ou dans les rayons à côté des débiles lobotomisés trop contents de supprimer des emplois en se faisant eux mêmes leurs factures, and so on.
Ne jamais hésiter après un "ces fainéants de fonctionnaires, s'ils se mettaient à travailler on pourrait en supprimer 2 sur 3" prononcé par un chefaillon imbu d'excel incapable de réserver lui même son restau du midi à sortir des "c'est sûr que s'ils devaient travailler comme ici à passer 3 heures à légitimer 5 minutes de travail, on devrait en embaucher plus" ou des "j'ai travaillé dans la fonction publique, je pense qu'il n'y a pas vraiment d'écart mais à la rigueur je dirai qu'en moyenne un fonctionnaire travaille plus que fonctionnaire du privé".
Ah oui utiliser la notion de "fonctionnaire du privé" le plus possible, que tous les morveux qui demandent un nivellement par le bas comprennent qu'ils ne sont en rien représentatif de ce qu'ils sur vendent. En effet, un petit commerçant* modeste, lui, gagne vraiment moins pour plus de travail que les autres.
Les mecs qui font des horaires de boulot classiques et qui se permettent de se moquer des fonctionnaires sont des ânes battés particulièrement attachés à voir la paille des autres.

Il faut décomplexer notre parole quitte à dire des conneries avec aplomb ! On doit utiliser les mêmes armes qu'en face.
* pas un patron d'agence immobilière ni un toubib ou un avocat, hein

Anonyme a dit…

J'adore les Grandes Gueules qui critique l'attente à la poste et q'uon peut retrouver 10 minutes après sans rien dire faire la queue dans une banque privée.